Interview avec Jihane Zerouali, Directrice Générale de l'hôtel Adagio Casablanca
Nouvelles tendances de l’hôtellerie, reprise du secteur touristique après la crise sanitaire, ambitions de développement du groupe Adagio au Maroc…rencontre avec Jihane Zerouali, la Directrice Générale d’Adagio Casablanca City Center.
read more « Les attentes du voyageur évoluent constamment en fonction des nouveaux modes de vie et de consommation et l’hôtellerie n’échappe pas à la règle », explique Jihane Zerouali. Selon elle, l’hôtellerie a changé depuis près de 5 ans. De nouvelles tendances et donc de nouveaux concepts sont apparus, comme celui du lifestyle hôtelier, afin de répondre aux besoins des consommateurs en matière d’innovation et de personnalisation en misant sur la convivialité, sur l’accessibilité de la technologie, sur l’émotion et sur la polyvalence.
L’hôtel Adagio Casablanca city se positionne sur ce créneau et se veut comme un modèle hybride entre le loisir et le business. Ouvert il y a plus d’un an, le premier hôtel de la marque au Maroc et en Afrique du Nord a subi de plein fouet la crise pandémique. « Le secteur a souffert énormément suite à la fermeture des frontières et l’annulation de la tenue des événements programmés. Seuls les petits hôtels qui ont su se réinventer et qui appartiennent à des groupes assez structurés ont pu résister aux aléas de cette crise sans précédent », déclare Jihane Zerouali.
Aujourd’hui, depuis la réouverture des frontières, les choses commencent à s’améliorer. Et l’établissement enregistre 80% en termes de taux de remplissage. Type de clientèle ? «90% sont des clients d’affaires dont 70% étrangers en provenance de l’Europe, des Etats Unis ou encore de l’’Angleterre », affirme Zerouali qui ajoute que l’objectif pour la période à venir est de conquérir d’autres types de clientèle comme les israéliens ou encore les résidents.
Les ambitions du groupe ne s’arrêtent pas là. D’autres ouvertures sont prévues prochainement. « Nous allons ouvrir dans un avenir proche un autre établissement à Casablanca et un troisième à Rabat », confie Zerouali qui connaît bien le monde de l’hôtellerie et du tourisme, secteur dans lequel elle a évolué depuis plus de 15 ans. Elle appelle ainsi les pouvoirs publics à œuvrer pour l’organisation de plus de salons BtoB, à soutenir les hôteliers pour qu’ils puissent sortir la tête de l’eau par le recours à diverses mesures dont la révision à la baisse provisoire des taxes exigées durant quelques années. Aussi, elle invite Lydec à revoir son système de tarification imposé aux hôteliers. Autre doléance phare : doter Casablanca d’un palais des congrès qui tarde à voir le jour. « C’est injuste d’autant plus qu’il y a une forte demande sur ce volet », déplore Zerouali.